... et, une exposition

22.2.17




Il y a presque un an je crois, j'ai montré quelques petits dessins gribouillés sur des formats de papiers divers et douteux comme je les aime, à Pascale, gérante de l'artothèque de l'Ascap à Montbéliard. Elle m'a alors proposé, avec toute la douceur et la gentillesse que je lui connais, d'organiser ...une exposition. En Février 2017, entre les murs de cette petite maison aux recoins irréguliers qu'est l'artothèque. Plein d'étoiles se sont allumées dans mes yeux et dans mon ventre, et je me suis sentie toute bizarre, toute heureuse. Bref, rendez-vous a été pris entre mes dessins et les murs blancs pour Février 2017. S'en est suivi une longue période où je n'ai pas dessiné plus que d'habitude, et gardé mon rythme tranquille de toujours. Probablement, je ne me rendais pas encore bien compte de ce qu'une exposition représentait. Puis, à partir du mois d'Octobre, les choses ont commencé à s'accélérer. Il ne me restait plus que quatre tout petits mois pour tout boucler.




Almost one year ago now, if I remember well, I showed some of my little messy drawings, my strange, weirdly cut pieces of paper to Pascale, the manager of an art library in Montbéliard (France). That afternoon, she suggested, kindly and generously, as I always knew her, preparing ...an exhibition. It would take place in February 2017 ; between the white walls of this tiny house full of pieces of art, as charming as its uneven corners. A bunch of stars immediately lit on in my eyes, in my stomach, and I felt so weird, and I felt so happy. It was real : my drawings had a meeting planned with these walls 11 months later. After that, I spent months drawing as I always did, unevenly, some days more than others. Probably, I did not realise yet what an exhibition really meant. And then, from Octber onwards, things started to speed up. I only had four very short months to finish everything.




Alors j'ai couru sans m'arrêter (ou peut-être juste un peu parfois pour reprendre mon souffle), j'ai dessiné chaque jour plusieurs heures, j'y ai pensé sans cesse, en me réveillant, en déjeunant, dans le bus, dans la rue, assise au petit bureau de la chambre, au supermarché, en pliant des pantalons au travail, en faisant la vaisselle, en m'endormant.


So I ran, without stopping, without a break (or maybe once in a while, just to get my breath back), I drew every day for several hours, I thought about it all the time, when I was waking up, having breakfast, in the bus, in the street, sitting at the little dest in my room, at the supermarket, folding clothes at work, washing the dishes, falling asleep.

Et puis il y a eu des jours où j'ai pensé ne jamais pouvoir fait ce qu'il fallait, ou je me suis demandé si vraiment, mes dessins méritaient une exposition toute entière rien que pour eux. J'ai eu des sueurs froides. Et puis d'autres jours où, pleines d'idées soudainement, j'étais pleine d'espoirs et d'entrain.


There has been some days when I thought I would never be able to do everything I had to do, when I wondered if my drawings really deserved a whole exhibition, just for them. I've been scared. And there has been some other days when, suddenly, my head was bursting with ideas, I was filled with hope and enthusiasm.


Puis, finalement, Février a pointé le bout de son nez. Je dessinais des ours à n'en plus finir, des arrêts de bus et des fleurs partout. J'ai commencé une petite BD de rien du tout pour raconter cela. Je la posterai sûrement un de ces prochains jours, lorsque j'aurai pris le temps de la terminer. Et puis lorsque finalement il a été temps d'accrocher toutes ces choses minuscules encadrées sur les grands murs blancs, ç'a été tout bizarre. Tout bizarre et puis, ça m'a fait sourire. C'était effrayant, et en même temps, il était enfin l'heure de se rassurer ; tout était terminé à temps. Mais il restait encore une étape, pas des moindres ; celle du vernissage, voir sur les visages si ces petits morceaux de rien du tout réussiraient, un peu, à entrer dans les imaginaires de qui les regarderaient.


And, in the end, February came. I was drawing bears, all the time, bus stops and flowers, everywhere. I started a very small comic to tell about this feeling. I might post it one of these days, after I take the time to finish it. And when we finally had to hang these framed drawings on the big white walls, it has been strange. Very strange, and it made me smile. It was frightening, and in the same time, it was time, finally, to feel quiet ; everything had been finished in time. But there was still a step, last but not least ; the opening evening, the time to see on the faces if my small pieces of drawing could, at least a bit, touch the people who would be looking at them.

Et ce soir-là est arrivé, et j'avais peur, très peur, mais petit à petit, la peur a fini par s'effacer un peu pour laisser place à de la joie et surtout, beaucoup de gratitude. Je voulais remercier tout le monde, chaque personne qui s'était déplacée pour voir mes petits dessins, et leur dire qu'ils étaient un peu fous d'être venus seulement pour ça, mais comme cela me touchait. Et puis à force de répéter "merci" à tout va, ce mot a semblé perdre son sens, et c'était énervant, mais je ne savais pas quoi dire d'autre, je pensais seulement "merci", pendant toute la soirée. 

Alors merci, à tous ceux qui sont venus voir ces petits bouts de papier. 
A Pascale, qui m'a donné cette très très belle opportunité, et pour son aide, sa douceur et sa présence rassurante. 
A vous qui lisez cet article et (peut-être) suivez mes dessins, de près, ou de loin, sur l'ordinateur. 
Et puis à tous ceux, qui se reconnaîtront je l'espère, qui sont toujours un peu dans mes dessins.

Trève de mercis, et à la prochaine !

Crédit photo : Asensio Robles Lopez
Crédit carton d'invitation : agence Khom
And that evening came, and I was scared, so scared, but little by little, fear started to fade away and be replaced by joy and gratefulness, loads of gratefulness. I wanted to thank everybody, each person who came to see my drawings - and tell them how crazy they were to come only for that, but how much it meant to me. And, because I was repeating "thank you" all the time, these words started to loose their meaning. It was frustrating, but I did not know what else to say, because all I was thinking for the whole evening was "Thank you". 

So thank you, to all of you who came to see these little pieces of paper. 
To Pascale, who gave me this very beautiful and unique opportunity, for her help, her sweetness and warm presence. 
To you, reading this article and (maybe) follow my drawings on social medias. 
And to all of them, who I hope will recognise themselves, and are always a bit in my drawings.

Enough thank you, see you next time !

Photographies : Asensio Robles Lopez
Flyer : agence Khom



Pensées

  1. Jolie histoire et belles photos! Une bonne experience qui menera certainement à d'autres belles opportunités!

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  2. Quel bel article ! Merci à toi pour tes minuscules choses si douces et poétiques !

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  3. Cécile,
    J'aime beaucoup ton travail, très tendre,plein de douceur et de poésie.
    J'aime aussi ces morceaux de vies ( les arrêts de bus) ou l'on peut se questionner sur ces personnages et se demander d'où ils viennent, ce qu'ils font..., pris dans ce petit moment de vie... Continue ce joli travail, et ne doute pas de tes qualités, cette expo est celle que je préfère de toutes celles que j'ai vu à l'arthothèque. Pascale a bien vu!
    Au plaisir de te revoir.
    Zoé Croissant....qui aura la chance de pouvoir contempler ces magnifiques poissons, bientôt.

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  4. That's amazing! What an amazing opportunity! I would have loved to have been able to attend your exhibition...

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  5. I love your drawings. This must have been such a wonderful opportunity! I am happy for you.

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