Le début

C'est toujours un peu difficile un premier pas.

Un peu délicat .

Alors essayons de ne pas rendre ça grossier.

Attendre (v. transitif) - latin attendere, être attentif : 

1. Rester en un lieu jusqu'à ce que quelqu'un arrive, que quelque chose soit prêt ou se produise.

2. Différer d'agir jusqu'à ce que quelque chose se produise, jusqu'à une certaine date.

3. Être préparé pour quelqu'un, lui être destiné.

(Source ; larousse en ligne)

Attendre est aussi, 4ème définition, ce que je passe le plus de temps à faire en ce moment. 

C'est long. Ca demande de la patience, que je n'ai pas beaucoup. Alors j'essaie de la fabriquer. En inventant des rêves, en tissant des histoires, tout en regardant les gouttes glisser sur la vitre. Imaginer des avions, des rues, des portes, des lumières, une musique, une ville la nuit, de l'eau, de la pluie, du soleil, des nuages, des petits gâteaux, des rires, des sourires, des larmes, des joies, des déceptions, des pas, des chemins. 

Et se rappeler les lumières dans la nuit, une chaise d'aéroport qui fait mal au dos, des rues que l'on découvre, le soleil qui se couche sur un bateau avec le vent qui souffle dans le visage, le moment d'ouvrir une porte qui changera tout, une enveloppe qui attend sur la table, la course dans les rues la nuit, le vent contre lequel il faut marcher, les fruits au marché, les balançoires face à la mer, la fébrilité, la porte bleue que l'on ouvre et le sourire qui attend derrière, les calendriers dont on tourne les pages, le regard par la fenêtre, les jours qui rallongent, les arbres en fleurs sur un parking, des gâteaux émiettés dans une cuisine un peu sale, un parc un jour de beau temps, les larmes, le tourniquet d'une gare, les touffes d'herbe qu'on arrache, une lumière en haut de la tour, les couloirs, la moquette grise et les taches qu'il y a dessus, un aéroport un peu vide, les rayons d'un supermarché, la salle obscure d'un cinéma, une marche dans des rues, les frissons, les gribouillis, le bureau en bois, les plantes à la fenêtre d'en face, les cartons, le restaurant indien, les soirées sous la tonnelle, et les plis au coin des yeux qui rient.

The first step is always a little bit difficult, a little bit delicate, so let's not make it rude.

 To wait (transitive verb) - latin attendere, to be attentive

1. To stay in a certain place until somebody arrives, something happens or gets ready.

2. Waiting for acting until something happens, or until a precise date.

3. To be ready for someone.

To wait is also, as a fourth definition, the thing I spend most time to do these months. 

That's long. You need patience, I don't have much. So I'm trying to make it up. By inventing dreams, weaving stories, looking at drops slipping on the window. By imagining planes, streets, doors, lights, music, a city at night, some water, some rain, some sun, some little cakes, some laughs, some smiles, some joys, some disappointments, some steps, some ways.

And to remember lights in the night, an airport chair which hurts the back, some streets you discover, the sundown on a boat with the wind blowing your face, the moment when you open a door which will change everything, an enveloppe laying on a table, the running in the streets at night, the wind against which you have to walk, the fruits at the market, the swings facing the sea, the nervousness, the blue door that you open and the smile behind it, the pages of the calendar turning, the look through the window, the days growing longer, the blossom trees on a car park, some crumbled biscuits in a filthy kitchen, a park on a sunny day, some tears, the turnstile of the train station, the tufts of grass snatched from the ground, a light at the top of the tower, the corridors, the grey carpet and the stains on it, a slightly empty airport, the sections of a supermarket, a dark cinema theatre, a walk in the streets, some shivers, some doodlings, the wooden desk, the plants at the side window, the boxes, the indian restaurant, the evenings under the arbour, 

and the wrinkles at the corner of the laughing eyes.